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Rafik Messali : « Mon amour pour le Toulouse FC est ancré en moi »

Publié le 28/03/2025 à 9h24

Formé au TéFéCé, la jeune carrière de Rafik Messali est loin d’être un long fleuve tranquille. Le Franco algérien, qui a grandi sur les bords de la Garonne, a fait preuve d’une résilience impressionnante, ce qui l’a conduit à obtenir son premier contrat professionnel, sur le tard, à 21 ans.

Formé au TéFéCé, la jeune carrière de Rafik Messali est loin d’être un long fleuve tranquille. L’Algérien, qui a grandi sur les bords de la Garonne, a fait preuve d’une résilience impressionnante, ce qui l’a conduit à obtenir son premier contrat professionnel, sur le tard, à 21 ans. Entretien avec notre pitchoun qui est devenu, au fil du temps, un atout important dans le système de Carles Martinez Novell.

Peux-tu évoquer ta jeunesse, d'où vient ta passion du foot ?

Dès mon plus jeune âge, mon père m’a appris à taper dans le ballon, à tirer et à faire des passes avant même que je ne commence à jouer dans une école de foot. Il suivait beaucoup le foot. J’ai débuté tout d’abord au Mirail. Je suis parti ensuite à Ramonville pendant quelques années, puis je suis passé par Castanet durant un an. J’ai gardé quelques contacts avec plusieurs de mes anciens coéquipiers à Ramonville, et à Castanet je côtoie encore le coach que j’avais eu. Il a toujours été là. Quand j’avais ma blessure, il m’envoyait des messages pour me soutenir, prendre de mes nouvelles. En parallèle, j'étais au Pôle Espoir où ça a été deux années exceptionnelles pour moi. J’ai créé des liens avec mes anciens coéquipiers qui sont devenus des amis. C’était la première fois que je quittais ma famille, que je ne voyais uniquement les week-ends. C’est quelque chose que j’ai plutôt bien vécu et qui m’a ensuite mis dans le circuit dès que je suis entré au centre de formation du Toulouse Football Club à 13 ans.

Tu as grandi à Toulouse, le TéFéCé est-il ton club de cœur ? 

Je suis toulousain d’origine, le Stadium c'est le premier stade où je suis allé. En plus, à l’époque, les clubs amateurs par lesquels je suis passé bénéficiaient d’invitations pour nous permettre d’aller voir les matchs et on se régalait (rires). C’est comme ça que j’ai supporté le TéFéCé et ça s'est accentué ensuite avec mon arrivée au centre de formation. Mon amour pour le Toulouse FC est ancré en moi. Je dois tout au club, j’y ai passé toute ma formation, je suis devenu professionnel ici et je suis encore là. 

Tu étais auparavant dans un registre plus offensif, comment ça se fait que tu aies été repositionné en tant que latéral ?

C’est arrivé en U19 avec Thomas Fernandez. Ce jour-là, il y avait une pénurie de joueurs au poste de latéral droit. Quand j’ai vu mon prénom latéral droit, j’ai été très surpris, un peu vexé même. Sur le moment, je me suis dit "comment ça latéral", ça veut dire que je ne devrais que défendre, mais ça s’est bien passé pour ce premier match qu’on avait gagné. C’est comme ça que ce poste est devenu le mien. Finalement, j’ai apprécié ce rôle de défenseur et ensuite, j’ai enchaîné à ce poste-là jusqu'à aujourd'hui.

Que retiens-tu de tes années passées en formation ?

La génération 2003 en U16, on était tous un peu fous et blagueurs (rires). Cette année-là, j'ai créé des liens très forts avec certains de mes coéquipiers à l’instar d'Alexis Tidibi (LASK) et Bonota Traoré (Étoile Carouge) et vers la fin de ma formation, il y avait Nassim Lamliki qui évoluait arrière gauche et également Rayan Touzghar qui est prêté à Concarneau par Guingamp. Mes années de formation resteront gravées à jamais. C’est là que l’on crée des affinités et que derrière on se doit aussi de progresser.

Tu as déjà subi deux graves blessures au genou, dans quel état d’esprit étais-tu et de quelle manière tes proches et le club t’ont accompagné dans cette épreuve ?

Mes deux blessures ont été très difficiles, mais je suis une personne très spirituelle, qui relativise beaucoup. Ma spiritualité m’a beaucoup aidé pour surmonter cette épreuve. J’ai toujours eu ce mental de ne jamais rien lâcher. Au final, je suis bien revenu et j'espère ne pas avoir à retomber. J’ai été vraiment surpris de toute l'affection que m'a apportée mon entourage durant ces périodes. Que ce soit le club ou ma famille, ils étaient là, dans un état d’esprit similaire au mien, que ce soit mentalement ou physiquement pendant ma rééducation. Je les remercie encore pour tout ce qu’ils m'ont apporté. La résilience fait partie de moi, même quand on a des chocs ou des traumatismes, il faut savoir se relever. J’avais des objectifs à atteindre et grâce à ces qualités, j’ai pu avancer !

Quel sentiment as-tu eu en signant ton premier contrat professionnel à 21 ans ?

Au moment de signer mon premier contrat professionnel, j’étais soulagé. Je me suis dit "enfin", car j’ai passé quasiment deux saisons sans jouer. À mon retour de blessure, le club m’avait laissé un an pour me tester. J’avais fait une très bonne préparation estivale avant d'enchaîner quelques bonnes performances avec la réserve pour confirmer et au final, j'ai signé professionnel dès septembre. J’aurais pu perdre espoir, car c’est arrivé tard, mais ma force de caractère et ma résilience ont fini par payer. Ce jour-là, évidemment, c'était une grande satisfaction pour moi et ma famille était très heureuse pour aussi. Ce contrat est l’aboutissement de tout le travail fourni durant ma formation mais aussi celui des personnes qui m’ont accompagné. Mais j’ai encore beaucoup d’objectifs à accomplir et j’ai conscience que ce n’est qu’une étape parmi tant d’autres.

Tu as pu voir le club en Ligue 2, en Ligue 1, soulever la Coupe de France et même disputer la Ligue Europa, quel regard tu portes sur l'évolution du club ?

Le TéFéCé aujourd’hui se porte très bien et les ambitions augmentent chaque année. Le club travaille très bien. On a gagné le titre de champion de Ligue 2 ce qui nous a permis de remonter en Ligue 1. Quelques mois après, nous avons remporté la Coupe de France ce qui nous a amené par la suite à regoûter à la Ligue Europa. Avec les jeunes, ça fonctionne très bien. La qualité des entraînements, du staff et de notre gestion font que l'on peut travailler dans de bonnes conditions.

Parle-nous de tes premiers pas, comment se sont déroulés tes débuts en Ligue 1 face au Stade Rennais et en Coupe de France contre Hauts-Lyonnais ?

Je ne m'attendais pas à faire mes débuts lors de ce match à Rennes. J'ai été surpris, mais impatient comme la majorité des jeunes joueurs lancés. Je n’avais pas forcément de pression, puisque j’arrive à faire rapidement abstraction des choses qui se passent autour. Je me suis directement mis dedans en restant focus, en plus on a gagné à la fin, donc j’étais très content. Face au Hauts-Lyonnais, j’étais très heureux de commencer en tant que titulaire pour la toute première fois. J’ai appris ma titularisation quelques jours avant. C’était ma première expérience en Coupe de France, dans un match qui s'est révélé être très compliqué. Ce n'était pas ma meilleure performance, car le terrain n'était pas évident, le climat était assez hostile, mais j’ai réussi à rester concentré. Mais ça s’est bien passé et on s’est qualifiés à l’arrivée.

Tu fais ta première au Stadium contre Montpellier, comment tes coéquipiers t’ont entouré ?

Les années passées, j’observais le Stadium depuis le centre de formation ou en voiture lorsque je passais devant. C’était un rêve quand j'étais plus petit et j’avais cet objectif de fouler cette pelouse en grandissant. Lorsque ce jour est arrivé contre Montpellier, j’étais très excité de rentrer. Mes coéquipiers m’ont mis en confiance dès le début. Ils m’ont dit de jouer comme je le fais d’habitude aux entraînements. Dans la vie de tous les jours, je demande des conseils aux plus expérimentés du vestiaire comme Djibril (Sidibé) ou Miha (Zajc). Ils me conseillent beaucoup d’un point de vue mental, car selon eux, c’est là que ça se joue le plus. Sur le terrain, ils n’hésitent pas à me parler et à m’encourager pour que je continue à progresser.

Depuis le début de l’année 2025, tu enchaînes les minutes jusqu'à être aligné face à Auxerre, Angers ou plus récemment Monaco. Ça se passe plutôt bien pour toi ?

Je me sens bien. Je trouve que je suis dans une bonne dynamique, je progresse. Je m’investis au quotidien pour essayer de m’améliorer. Finalement, je pense que ce n’est que le fruit de mon travail et de tout ce que j’ai pu accomplir les mois précédents. J’ai toujours été un joueur généreux dans mes efforts et je sais que je peux en fournir encore plus. J’aime défendre, mais aussi me porter vers l’avant. Je peux avoir le flanc droit de libre, c’est là que je peux vraiment montrer mes qualités. Je peux apporter de l’énergie, de la combativité et du jeu vers l’avant. La Ligue 1 est un championnat physique, ça court beaucoup, mais c’est aussi très tactique. Il nous reste huit matchs. Il faut toujours garder cet esprit de progression pour terminer le plus haut possible.

Dans l’effectif professionnel, il y a plusieurs pitchouns, l'ambiance a l’air très bonne entre vous ? 

L’ambiance est superbe entre les Pitchouns du groupe professionnel. On rigole beaucoup et on se voit aussi parfois en dehors. Je jouais avec eux en N3 ou en équipes de jeunes quelques années auparavant, donc ça fait plaisir de nous retrouver à ce niveau-là. Cela montre que le club fait du bon travail au niveau de la formation et que l’on peut monter rapidement avec les professionnels si l’occasion se présente.

Tu as plusieurs capes avec l’Algérie dans les équipes de jeunes, la sélection fait aussi partie de tes objectifs ?

La sélection avec l'Algérie, c'est évidemment un objectif que je garde en tête. De mon côté, il faut que je poursuive mes bonnes prestations et je suis certain que cela viendra au bon moment.

Que peut-on te souhaiter pour cette fin de saison ?

Déjà, j’espère de tout cœur qu’on va faire un résultat ce week-end devant nos supporters face à Brest. On a travaillé dur cette semaine pour essayer d’y arriver. Ensuite, gagner le plus de matchs possible avec l’équipe, et d'un point de vue plus personne, en réussissant à enchaîner les bonnes prestations jusqu’à la fin. Et surtout, la santé, en évitant les blessures !

Merci Rafik !

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